Seoul Station

Fiche technique
Nom originalSeoulyeok (서울역)
OrigineCorée
Année de production2016
ProductionStudio Dadashow, Finecut
Durée92 mn
AuteurYeon Sang-ho
RéalisationYeon Sang-ho
ProductionLee Dong-ha, Youngjoo Suh, Yeon Sang-ho
ScénariiYeon Sang-ho
Direction artistiqueByun Ki-hyun
MusiquesJang Yeong-gyu
Diffusions
Arrivée en France (cinéma)13 juin 2016 (Festival d'Annecy)
Editions
Sortie en DVD / Blu-ray17 décembre 2016 (ARP selection)
Synopsis

Il se passe des choses étranges autour d'une station de métro à Séoul... Un SDF, gravement mordu au cou, et dont quasiment personne ne se soucie, finit par mourir et revenir subitement à la vie, assoiffé de sang et provoquant une véritable hécatombe sur son passage.
Bientôt, à cause des répercussions des morsures qui se multiplient comme une trainée de poudre, la ville entière est en proie à des mutations atroces et une horde de zombies se dresse alors, mettant en grande difficulté l'armée qui elle-même, se trouve presque dépassée.

Deux jeunes amants sont séparés dans la cohue, après une dispute. La jeune Hye-sun d'un côté, qui n'a trouvé d'autre choix pour payer son loyer que de se prostituer... Et son copain Ki-woong de l'autre, qui va tenter de fuir l'épidémie en compagnie du père de Hye-sun, rencontré par un concours de circonstances, tout en essayant de retrouver sa compagne, avec pour seuls moyens de communication des téléphones portables en fin de batterie...
Se retrouveront-ils et échapperont-ils au drame qui parasite Séoul ?


» Résumé complet


Commentaires

Critique sociale et politique de la Corée du Sud, Seoul Station est considérée comme la préquelle animée du film à succès (avec acteurs) "Dernier train pour Busan", même si finalement, elle n'explique en rien d'où vient la fameuse épidémie à l'origine.
"Dernier train pour Busan" a défrayé la chronique lors de sa sortie, en dépoussiérant le genre "Zombie" au cinéma. Il faut dire que depuis maintenant de nombreuses années, ce type d'histoire horrifique, mettant en scène des morts vivants revenus d'outre tombe pour se nourrir de chair humaine, est très prisé.
Si c'est Georges Romero qui s'inscrit dans ce thème comme un précurseur avec une première trilogie de films (le fondateur "la nuit des morts-vivants", le cultissime "Zombie", puis le très populaire "le jour des morts-vivants") réalisés respectivement en 1968, 1978 et 1985 et qui constituent la pierre angulaire inspiratrice de tout ce qui se fera ensuite dans le style, les zombies ont souvent été au coeur de l'inspiration du genre "Horreur" dans la pop culture, par le biais du clip musical vidéo en 1983 avec "Thriller" de Michael Jackson, véritable court métrage à la réalisation incroyable qui est l'une des raisons du triomphe planétaire du chanteur, mais aussi du jeu vidéo avec Biohazard (alias "Resident Evil" hors Japon) dès 1996, puis les comics avec The Walking Dead, qui engendrera une série Télé particulièrement violente mais ultra populaire à partir de 2010.
Entre temps, de très nombreux films auront mis à l'honneur ces monstres urbains, sous de nombreuses formes, même si l'originalité n'est pas toujours de mise...

C'est dans ce contexte que ce "Seoul Station" débarque, surfant sur un genre qui n'a plus grand chose à prouver ou apprendre. Pourtant, il se révèle, comme le film qui lui fait suite, particulièrement haletant et terrorisant, avec ces zombies qui, contrairement à la tradition, ne sont pas lents, mais peuvent courir, sauter et donc, se révèlent particulièrement dangereux et effrayants.
L'histoire, loin d'être un simple prétexte gore (quoique le film n'est pas avare en flots d'hémoglobine) est intéressante et se focalise sur deux duos cherchant à survivre chacun de leur côté. Une jeune fille apeurée, prostituée par son amant pour payer leur loyer, qui va suivre un marginal fuyant une horde dans le métro, et le petit ami de celle-ci qui va tomber sur le père de la jeune fille, et qui était à sa recherche... Dans des situations où on retient son souffle, ces deux binômes vont tenter de se frayer un chemin parmi les hordes de zombies ayant envahi la ville, pour se retrouver.
La critique sociale est forte, avec une mise en valeur de la pauvreté régnant sur Séoul et sa principale station de métro, monopolisée par les SDF dont personne ne se soucie. C'est de là que part le fléau, sans qu'on sache trop pourquoi, comme si la misère frappait d'abord les plus démunis, se transformant en une sorte de punition vengeresse s'abattant sur ceux qui les ont méprisé. La plupart des zombies ont un design évoquant cette fragilité. Débraillés, peu vêtus, pieds nus... Et n'oublions pas la jeunesse perdue symbolisée par nos deux héros, dépassés et terrorisés par les évènements, en proie à leurs démons personnels en plus de ça...

La force du scénario se révèle à la fin, avec une révélation glaçante concernant le père de la jeune fille, et une conclusion pour le moins pessimiste, plus encore que dans le film "Dernier train pour Busan"... Il fallait oser le faire !

Rythmé, angoissant, ce film est une réussite du genre qui parvient à mettre en valeur ses personnages sans oublier les scènes de violence et gore, nécessaires à ce genre de divertissement.
Le film arrive en France lors du festival international du film d'animation d'Annecy en 2016. Il sera également projeté en Belgique (festival du film fantastique de Bruxelles) et en Suisse (festival international du film fantastique de Neuchâtel) la même année. Il est disponible comme bonus sur le blu ray du film "Dernier train pour Busan", que tout fan du genre devrait voir, avec son ambiance claustrophobique et ses zombies déchaînés et voraces, attaquant par dizaines dans un train !

Auteur : Kahlone
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Seoulyeok © Yeon Sang-ho / Studio Dadashow, Finecut
Fiche publiée le 30 septembre 2024 - Lue 860 fois